LES VALISES SONT PRÊTES !

Tout y est, les chaussures, les vêtements qui vont de l'équipement de montagne au maillot de bain, palmes, masque et tuba car nous comptons bien explorer les fonds marins du Pacifique. Nous serons à la fin de l'hiver, mais sous la ligne de l'Equateur.
Nous emporterons également une valise de vêtements destinée aux sinistrés du séisme de ce début d'année, que nous confierons à une association sur place, ainsi que feutres, stylos et autre matériel pour les enfants.
L'heure H approche.... nous voici déjà fébriles et la tête déjà un peu là-bas.


10 sept 17 - QUITO

Ça y est... il est 19h30 heure locale, nous avons rejoint notre petit hôtel au centre de Quito après une longue journée de voyage...
Le voyage : départ de Pau à 6h45 pour rejoindre l'aéroport de Fontarrabie à 8h30 (merci Valérie). Café-croissant et embarquement à 10h pour Madrid. Après 10h30 de vol dans de super conditions, nous voilà enfin sur le sol équatorien.
L'aéroport se trouvant à 45 km du centre, c'est en taxi que nous avons regagné le Kingdom Kichwa, petit Hostal tenu par Chasqui (sur les conseils d'amis) que nous rencontrerons demain... pendant le trajet en taxi, avec le volcan Cotopatxi en arrière-plan, discussion avec le chauffeur qui nous a vanté son pays en nous souhaitant une très chaleureuse bienvenue. Nous sommes à 2 860 m d'altitude, il fait 20 degrés. 
Après avoir découvert notre petite chambre, petit tour dans les rues environnantes. Il est 3h du mat'  en France  soit 7h de décalage. L'aventure peut commencer !

11 sept 17 - QUITO

Réveillés à 6h... Il fait beau et le petit déjeuner nous plonge déjà dans l'ambiance. Petit mal de tête pour Chris qui m'a appelée Josette dès le petit matin (l'altitude ?)
Hier soir après avoir été manger argentin, retour à l'hostal où nous retrouvons au petit salon un couple de San Sébastien avec qui nous avions pris le petit déjeuner, ainsi que Chasqui qui nous donne de précieux conseils. Il nous offre une boisson chaude un peu alcoolisée pendant que nous racontons notre journée. Puis 2 polonais et un couple allemand nous rejoignent. Il faut passer de l'espagnol à l'anglais. Chouette moment d'échanges. On va privilégier ce type d'hébergement, les rencontres sont faciles et très enrichissantes.  
Quelques photos de Quito que nous avons parcouru toute la journée. Le dimanche, le centre historique est interdit aux voitures, idéal pour éviter de subir les pots d'échappement. Temps mitigé entre soleil et nuages, 20°. Très peu de touristes même dans le vieux quartier. Les équatoriens sont charmants et toujours prêts à nous renseigner. Les magasins sont ouverts, il y a des queues énormes devant les papeteries (rentrée oblige), des hauts parleurs attirent le chaland. Sur la place la Independencia, un "gourou" harangue la foule, micro en main, tentant d'influencer un maximum de personnes en mal de croyances. Vendeurs de rue en tout genre, tout âge, glaces, foulards, peluches, fleurs. 
Nous visitons de petits ateliers artisanaux, dont celui de German à qui nous commandons une petite plaque de bronze aux motifs précolombiens que nous récupérerons à notre retour. Visite également dans un bar/musée du chocolat. Le propriétaire des lieux, un suisse, nous explique tout le processus de la récolte à la "praline", le cacao étant réputé pour être le plus aromatique. Nous sommes obligés de goûter ! 
Nous rentrons fourbus, en partie à cause des dénivelés importants entre la ville basse et haute. Finalement, contrairement à ce qui nous avions prévu, à savoir prendre des bus pour nos déplacements, on louera une voiture pour l'intégralité du séjour depuis Quito et à nous les petites routes !
Demain départ pour Otovalo au Nord Est de Quito où nous flirterons avec la ligne de l'Équateur. 

12 sept 17 - OTAVALO

Après un bon p'tit dej', nous partons chercher une voiture à  l'aéroport. Perte de temps car surprise au moment d'aller récupérer la voiture : on nous donne une cacahuète pour un prix exorbitant. Retour à la case départ : annulation du contrat pour louer ailleurs un 4×4 à un moindre coût ! Merci Chris et ses talents de négociateur hors pair.
A nous la liberté... c'est la panaméricaine que nous empruntons pour aller jusqu'à Otovalo, à 1h30 de Quito (en théorie car la circulation et les dénivelés nous ralentissent). Otovalo, grosse bourgade et plaque tournante du commerce, est un bourg authentique. On s'y plaît très vite. Roberto nous accueille à bras ouverts dans son Hôtel Chasqui et nous offre la plus belle chambre avec vue imprenable sur les 6 volcans qui encerclent la ville.
Il nous explique tout ce qu'il y a à faire dans le coin, le programme est vite calé. Petit tour en ville, ambiance tranquille, les gens sont vraiment adorables, viennent à nous systématiquement quand ils nous voient avec notre carte. La tenue vestimentaire est différente : pantalon blanc / veste noire / genre de petites espadrilles et longue tresse pour les hommes. Jupe droite noire ouverte sur le côté sur un jupon blanc / ceinture large et colorée / Chemisier blanc à dentelles / châle pour les dames. Sur la tête, soit un panama, soit une étoffe. Quelques scènes prises avant que la nuit ne tombe.

13 sept 17 - OTAVALO / PEGUCHE / ILLUMAN

Réveillés à 6h, on découvre la vue depuis notre chambre. Face à nous le volcan Cotacachi (4930 m), visible seulement tôt le matin car les nuages le cachent vite. A notre droite le volcan Imbabura.
A 6h45, départ pour approcher le Cotopachi et voir la laguna Cuicocha, lac de cratère au milieu duquel se trouvent 2 îlots. Halte aux villages de Cotopachi et Quiroga où nous prenons en stop Esmedilta, petite mamie qui nous raconte sa vie, sa famille (9 enfants), et nous interroge sur la nôtre.
Arrêt aux villages de Peguche et Iluman, villages authentiques où l'on prend plaisir à voir la vie s'écouler et discuter avec les gens qui nous saluent tous avec un beau sourire, du plus jeune au plus âgé.
 
Nombreux sont les shamans dans cette région
Au hasard de nos déambulations dans les étroites ruelles, on découvre des ateliers de tissage et de confection de chapeaux, nous sommes systématiquement invités à y rentrer.
De nombreuses fresques murales dans ces petits villages.
Enfin, avant de retourner à Otavalo, on ne pouvait pas quitter cette région sans goûter la spécialité : le CUY (se prononce "couille" 😊). Il s'agit d'un cochon d'Inde grillé. Ça... c'est fait ! ça ressemble à du lapin, en moins bon...
En image, voici une paire de cuy !